17 novembre 2006

 

Les Conquérants

Comme un vol de gerfauts hors du charnier natal,
Fatigués de porter leurs misères hautaines,
De Palos de Moguer, routiers et capitaines
Partaient, ivres d'un rêve héroïque et brutal.

Ils allaient conquérir le fabuleux métal
Que Cipango mûrit dans ses mines lointaines,
Et les vents alizés inclinaient leurs antennes
Aux bords mystérieux du monde Occidental.

Chaque soir, espérant des lendemains épiques,
L'azur phosphorescent de la mer des Tropiques
Enchantait leur sommeil d'un mirage doré ;

Ou penchés à l'avant des blanches caravelles,
Ils regardaient monter en un ciel ignoré
Du fond de l'Océan des étoiles nouvelles.

José María de Heredia, Les Trophées, 1893.

Ils sont donc venus jusqu'à Nagasaki dans le sillage du pacsé, les voisins de Paris. Après avoir longtemps écumé la Colombie, le Japon leur a paru une promenade de santé…
Dommage qu'ils ne soient pas restés une journée de plus pour fêter l'arrivée du Beaujolais nouveau dans l'archipel !
C'est d'ailleurs sous l'influence pernicieuse d'une amie japonaise que j'ai pris l'habitude de fêter le Beaujolais nouveau ; je me souviendrai toujours de cette soirée où nous avons fait la tournée des bars des grands boulevards, de la rue La Fayette à l'Hôtel Drouot, en compagnie de dignes descendants des Tontons Flingueurs, avant que, complètement avinée, j'aille rejoindre ma mère à un concert de Jeanne Cherhal…
Un autre truc que les voisins ont raté, ce sont les aubergines farcies du pacsé, libre réinterprétation de celles que nous avons dégustées dans la meilleure gargote du quartier chinois.
Quant à moi, à défaut de conquérir la Toison d'or, j'ai investi dans un tapis à longs poils de mouton pour affronter les premiers froids. Bien calée contre le chauffage halogène – je garde le poêle à pétrole comme botte secrète pour le plus fort de l’hiver – je m'assoupis généralement dans le quart d'heure…

12 novembre 2006

 

Le phare, le peintre et la mort du chat

Vendredi, j'ai accompagné la section d'allemand de l'École en excursion sur l'île d'Iôjima.

Pendant que les étudiants planchaient à l'hôtel sur des sujets d'examen blanc, je me suis installée sur la plage avec mon cartable pour préparer la petite intervention que je devais leur présenter le lendemain.

Les températures s'étaient radoucies depuis le brusque refroidissement de mardi dernier, mais le ciel était chaotique : alors qu'il faisait beau à Iôjima, je voyais des nuages noirs chargés de pluie au-dessus de Nagasaki. Je me suis demandé si le champignon atomique avait ressemblé à ça.

Finalement, sur l'île aussi, des orages ont éclaté dans la nuit, entraînant des pluies torrentielles. Mais au matin, le temps était clair et beau, si bien qu'après les cours de la matinée, j'ai décidé de ne pas reprendre tout de suite le bateau pour Nagasaki.

J'ai convaincu mon collègue et ami Monsieur Sakai de louer lui aussi une bicyclette pour nous rendre au phare situé à l'extrémité de l'île. Mais, tandis que nous pédalions vigoureusement dans la montée qui nous menait au promontoire, nous avons été surpris par un violent orage. C'était vraiment étonnant, car il faisait grand soleil pendant que des paquets de pluie s'abattaient sur nous.

C'est donc trempés comme des soupes que nous sommes arrivés au phare, où le ciel était redevenu bleu lumineux.
Ce phare est l'un des huit phares qui ont été érigés au début de la révolution de Meiji, après la conclusion des accords de commerce (dits aussi « traités inégaux »…) entre le Japon et les 4 puissances occidentales alors présentes dans la zone : les États-Unis, l'Angleterre, les Pays-Bas et la France. En visitant le musée installé dans l'ancienne maison des gardiens du phare, j'ai d'ailleurs appris que la lampe à 4 faces avait été importée de France. Le gardien du musée, un sympathique pêcheur en bottes de caoutchouc blanches, a mis en marche le mécanisme pour nous faire honneur. C'était drôle et fascinant de voir la rotation de cette lampe hors contexte, comme une sculpture mécanique de Jean Tinguely.

De retour à Nagasaki, je suis allée voir l'exposition de peinture d'un ami de Monsieur Sakai, dans la galerie de la boutique Tatematsuru, tenue par Takaaki Takanami, le petit frère d'un des membres du groupe de J-pop Pizzicato Five !

Quant au peintre, il s'agit du farfelu et talentueux Kôji Ajisaka, avec qui j'ai toujours le plaisir de bavarder en français car il le parle couramment pour avoir vécu en France et en Belgique.

Kôji m'a expliqué que cette exposition était née d'une commande d'un studio parisien de création graphique : « Tu vois, ils m'ont demandé de faire 4 tableaux avec des paysages urbains. Moi, ça ne m'intéressait pas du tout de peindre des villes, alors au début j'ai choisi Moscou, en pariant sur le fait que ça devait être des grandes avenues avec des bâtiments monolithiques très peu ornementés. Mais, pas de chance, impossible de trouver de la documentation adéquate. Alors j'ai commencé à me balader dans Nagasaki avec mon appareil photo numérique, et à peindre ce que j'avais pris en photo. Au début, ça me rendait fou, tous ces petits détails, et puis j'ai fini par y prendre goût, comme à une drogue. Et du coup, ce n’étaient plus 4 tableaux, mais 8, 12, 16… Je ne pouvais plus m'arrêter, et c’est comme ça que l'expo s'est imposée. » Je ne sais jamais démêler le vrai du faux dans les histoires de Kôji ; je suppose que ça doit être comme dans ses peintures de Nagasaki : beaucoup de vrai, et un peu de bluff pour rendre le vrai encore plus vrai.

J'ai réussi à le traîner à la soirée « Vino Novello » du restaurant italien où Taka m'avait invitée à dîner 3 semaines auparavant. Il y a retrouvé un dessinateur de manga de sa connaissance, et a été pris pour un bonze par le fils prodigue de la famille qui tient le plus important monastère de Nagasaki. Ledit fils prodigue, qui lui était censé être un vrai bonze, n'en avait pas du tout l'air. Mais nous ne nous sommes pas éternisés, malgré les 3000 yens dont nous avions chacun été délestés à l'entrée, car Kôji trouvait l'endroit trop snob à son goût, et pour ma part je redoutais d'avoir une gueule de bois terrible le lendemain si je continuais à siffler des verres pendant des heures.

Mais le vin ne devait pas être si mauvais, puisque je me suis réveillée comme un charme ce matin, sous un soleil rayonnant. Comme je ne trouve jamais le temps de poster mon courrier en semaine, j'ai décidé que ce serait une bonne promenade dominicale que de me rendre à la poste centrale du nord de Nagasaki, qui, comme la poste du Louvre, est ouverte 24h/24.

J'ai déjeuné d'un curry aux fruits de mer au café « Shell », derrière la Statue de la Paix, et je m'apprêtais à regagner l'avenue pour reprendre le bus, lorsque j'ai aperçu au bout de cette ruelle en pente la silhouette d'un chat allongé. La rue était baignée de soleil et ça devait être bien agréable de paresser sur le bitume chaud, mais je me suis dit que tout de même, c'était assez imprudent d'être allongé presque au milieu de la route.

En me rapprochant, j'ai pris conscience de ma naïveté : le chat n'était pas en train de prendre un bain de soleil. Il avait sans doute été heurté par une voiture, et il gisait sur le flanc, la gueule ouverte, un filet de sang carmin ruisselant de son museau le long de la pente. Mais il vivait encore, il respirait régulièrement, de toutes ses forces, ses yeux couleur miel grands ouverts.

Je me suis sentie submergée par une émotion d'une violence incroyable. Il m'était tout simplement impossible de passer mon chemin. Je suis remontée une quizaine de mètres plus haut dans la rue, où une jeune femme semblait attendre quelqu'un, un téléphone mobile dans la main. Je lui ai expliqué la situation, en lui demandant si elle pouvait avoir la gentillesse d'essayer de contacter la clinique vétérinaire la plus proche avec son téléphone. Elle m'a d'abord regardé d'un air interloqué, puis a mollement répondu qu'elle allait voir ce qu'elle pouvait faire.
Pendant que nous parlions, quelques voitures sont passées tout près du chat, et j'ai senti ma voix s'étrangler dans ma gorge. Sur le trottoir d'en face, une famille descendait la pente. J'ai couru vers les parents pour leur demander s'ils connaissaient la clinique vétérinaire la plus proche. Non, ils n'avaient pas d'animaux, et puis, de toutes façons, un dimanche… Ils avaient l'air embarrassés de ne pas pouvoir me répondre, mais pas particulièrement peinés pour le chat qui continuait à respirer à quelques mètres de là. J'ai compris que mon émotion était excessive et inappropriée. Mais je ne pouvais pas me raisonner.

J'étais partagée entre le désir de me mettre en quête d'une clinique et la peur d'abandonner le chat au milieu de la route. Je savais que je risquais d'aggraver ses blessures si je tentais de le déplacer. En même temps, ça me rendait folle de voir ces voitures passer à quelques centimètres de lui.

Je me suis mise juste devant lui pour mieux l'examiner. C'était un jeune chat tigré, et il n'avait pas de collier. Il respirait toujours au même rythme, mais la flaque de sang s'était agrandie. Il y avait un morceau de chair près de son ventre, je ne sais pas si c'était de la peau ou des viscères. Ce qui était sûr, c'est qu'il était sacrément mal en point. Je devais affronter cette réalité : il allait mourir.

Je suis restée debout devant lui pour le protéger des voitures, en essayant de retrouver mon sang-froid : allons, un chat errant qui se fait renverser par une voiture, c'est regrettable, mais quoi de plus anodin dans une ville comme Nagasaki où les rues sont si biscornues et les chats si nombreux ? Je suis étrangère et professeur, je dois immédiatement cesser de me donner en spectacle, me répétais-je en croisant les regards furibonds des automobilistes qui ne comprenaient pas ce que je faisais plantée là, presque au beau milieu de la route. Mais impossible de bouger d'un iota.

C'est l'enfer dans ma tête. Je ne veux pas qu'il souffre, mais je ne veux pas pour lui d'une mort ignominieuse, abandonné sous les roues d'une voiture. « Si tu avais un peu de courage, tu abrègerais ses souffrances en faisant éclater ses entrailles d’un coup de talon bien placé », m’assène mon démon qui veut toujours me convaincre que je ne suis bonne à rien. Il a raison, je suis incapable de donner la mort, de même que je suis incapable de prendre le risque d'infliger plus de souffrance encore. Je suis juste capable d'accompagner dans la mort ce chat qui s'accroche tant à la vie.

Je m'accroupis et je commence à lui parler en le caressant entre les oreilles : « Là, là, laisse-toi partir, bientôt tu n’auras plus mal, là au paradis des chats… » Mais il n'a pas du tout envie de mourir, ce chat, comme tout ce qui est vivant, il tend à vivre. Je ne peux pas m'empêcher de pleurer de rage et d'impuissance en lui répétant mes mots visqueux comme le sang qui lui envahit les narines et la gueule.

Je voudrais croire qu'un miracle est possible, en le voyant continuer à respirer, et en voyant la jeune femme qui parle à quelqu'un au téléphone. Mais je me dis que c'est se préparer de grandes déceptions que de vouloir l'impossible.

Je pleure avec des hoquets qui m'étonnent moi-même tant ma voix est méconnaissable, et j'ai l'impression que le chat pleure aussi à cause des larmes au coin de ses beaux yeux dorés. Puis vient le moment où il renonce. C'est bizarre que j'aie clairement identifié ce moment-là, moi qui n'ai jamais eu aucun instinct. C'est comme s'il existait une affinité particulière entre les êtres vivants, qui fait que l'un sait quand l'autre meurt.

Je fais signe à la fille au téléphone que ce n'est plus la peine. Je regarde la vie quitter le chat. Ça commence par un frémissement des pattes antérieures, puis des inspirations plus profondes. D'un seul coup il lève une patte de derrière, comme s'il voulait se gratter une partie du corps qui serait au-dessus de la tête. Ensuite, trois violentes convulsions soulèvent et tordent son corps. Enfin, la patte arrière retombe, tremble un peu et c'est fini.

J'essaie de remettre un peu d'ordre dans ma figure et je me relève. La jeune femme me crie de loin : « J'ai appelé, mais ils m'ont dit qu'ils ne pouvaient rien faire ». Je réponds : « Merci d'avoir essayé », et elle s'en va.
J'attrape le chat par les pattes et je le dépose sur le côté de la rue. Mais il y a plein de feuilles mortes qui viennent se coller à son pelage à cause du sang, alors je me ravise et je le dépose sur un muret en béton, au soleil. Dans le bus du retour, je ne peux pas me retenir de pleurer en voyant le sang sur mes doigts et mon sac à main.

Quelques heures ont passé et me voilà un peu calmée. J'arrive même à voir l'aspect positif de cette sinistre aventure : cette jeune femme qui, bien qu'à distance, est restée pendant près d'une demi-heure, cet être humain qui n'a pas laissé seul un autre être humain pleurer accroupi devant la dépouille d'un chat.
Cela dit, je suis un peu effarée de l'état dans lequel ça m'a mise : je dois avoir un truc qui cloche dans la tête, pour que la souffrance d'un chat m'ait plongée dans un désespoir aussi violent. Les Japonais sont loin d'être insensibles, et dans cette rue j'ai parlé à un homme, deux femmes et deux enfants : pourtant, aucun d'entre eux n'a semblé éprouver le dixième de ce que j'ai ressenti. Alors pourquoi moi, ai-je été aussi profondément remuée ? Serais-je un peu simplette, ou bonne à enfermer ?

08 novembre 2006

 

Fin de l'été indien

Il suffisait d'en parler pour y mettre fin ; aujourd'hui, les températures ont brusquement chuté. Brrr.

06 novembre 2006

 

Été indien

Dejima Wharf, c'est comme les Planches de Deauville qui, au lieu de border une plage, longeraient un port, avant de déboucher sur la promenade verdoyante de Mizube no Mori.

Aujourd'hui, profitant de la relâche dominicale, je suis allée manger une salade mexicaine sur le port. Oui, vous avez bien lu, toute frileuse que je suis, j'ai déjeuné en terrasse un 5 novembre, et sans avoir besoin de m'emmitoufler dans une combinaison de ski !
En général, on dit que les premiers frimas arrivent dès qu'on passe le Kunchi, mais cette année, l'automne est très clément. Les esprits chagrins prédisent que l'hiver n'en sera que plus rude, et j'espère qu'ils ont tort, car je ne suis pas pressée de m'intoxiquer à nouveau avec les effluves de mon poêle à pétrole.

Après avoir déjeuné, je suis passée voir deux expositions où des amis qui peignent présentaient quelques œuvres. C'est d'ailleurs étonnant, le nombre de Japonais que j'ai pu rencontrer qui, en dehors de leurs heures de travail, s'inscrivent dans des clubs pour s'adonner à des activités artistiques : ici, la création a une dimension sociale, on est très loin de l'image de l'artiste maudit qui ne peut créer que dans la solitude et la douleur.
La première exposition avait lieu au Musée Préfectoral des Beaux Arts tout proche. Sur ce tableau, qui représente justement la promenade de Mizube no Mori, vous reconnaîtrez le cargo scandinave Wallenius Wilhelmsen qui figure aussi sur ma photo, et qui est en construction dans le chantier naval de Mitsubishi. L'autre exposition se tenait dans la galerie d'un centre commercial dans les arcades de Hamano-machi. J'y ai retrouvé le jeune patron du restaurant italien « Cucina Cinque », qui m'a fait la réclame de sa soirée « Vino Novello » programmée le 11 novembre prochain, avec un peu d'avance sur le Beaujolais Nouveau. 3000 yens pour boire jusqu'au bout de la nuit en dévorant ses délicieuses pâtes au canard, pourquoi pas !

Quel dommage que le pacsé ne soit pas là pour en profiter ! Car, comme l'aura remarqué le lecteur attentif, le pacsé n'est pas là : il est parti mercredi faire un tour du côté de la capitale, pour accueillir nos voisins parisiens dont c'est le premier séjour au Japon.

Pour affronter ses huit heures de train, il a soigneusement préparé les provisions ci-contre : tartelettes à la crème de fraises, chips aux trois fromages (parmesan, camembert, cheddar) et encore une autre variété de chips au goût indéterminé. Que du diététique, quoi ! J'ai lâchement profité de ce qu'il était en train de descendre les poubelles pour prendre ce cliché accablant. Hélas, il pourrait facilement en avoir autant à mon service : ma bonbonnière se vide à un rythme vertigineux.

J'espère qu'ils auront beau temps dans l'est du Japon, car ici, c'est plein soleil sans interruption depuis plus d'un mois, ce qui donne envie de se promener tout le temps.
La semaine dernière, nous sommes encore allés nous perdre dans les collines, dans ce qui serait le plus vieux quartier de Nagasaki, car on y trouve les vestiges de ce qui aurait été un château féodal.
Ici comme ailleurs, la proximité des cimetières et des habitations nous frappe. Les tombes semblent trop anciennes pour inspirer autre chose qu'une satisfaction esthétique devant la grâce des statues bouddhiques.
Plus haut dans la colline, un rideau de bambous très élancés nous cache un moment le ciel.
On aperçoit le monastère Shuntokuji, qui a été bâti à la place d'une église catholique appelée « Todos os Santos ». Encore une manifestation du pouvoir du Bakufu après le bannissement des chrétiens ?
Au premier plan, on voit briller une toile d'araignée, de celles qui épouvantent tant le pacsé…
Ce sont les couleurs flamboyantes des érables, les momiji, qui nous rappellent que nous sommes en automne.
Ce soir-là, nous avons dîné au restaurant où mes collègues m'avaient invitée pour mon anniversaire. Le pacsé trouve que je lui fais parfois manger des choses bizarres…
Le pacsé n'est pas là mais je n'ai pas encore eu le temps d'éprouver cruellement son absence, car dès jeudi Adrien et Pablo ont débarqué à Nagasaki (ils étaient venus au Japon pour le mariage d'un copain à Fukuoka) : bien entendu, nous avons fini la soirée au karaoke, où Adrien et moi avons chanté tout le répertoire disponible de Tears for Fears. On commence à se sentir salement trentenaires…

Vendredi et samedi, j'étais d'astreinte pour la fête de l’École (alors que vendredi était férié au Japon, et qu'en principe je ne travaille pas le samedi : cherchez l'erreur…) Mais au final c'était assez sympa, et ça m'a gonflé de fierté de voir que mes étudiants se donnaient tant de mal pour que la fête soit réussie.

Bref, encore un week-end qui a passé en coup de vent, et comme la semaine s'annonce chargée, je vous laisse sans plus de circonvolutions.

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