13 juillet 2006

 

Maple Nuts

Dans le centre commercial près de chez moi, il y a une boulangerie qui fait partie d'une chaîne, comme les magasins Paul, sauf que ça s'appelle « Grand-Père ».

Leur pain est assez quelconque, avec, comme souvent dans les boulangeries japonaises, une mie trop légère et une croûte qui gagnerait à être plus croustillante (mais il est vrai qu'étant donné le taux d'humidité ambiant, il est difficile de garder quoi que ce soit de sec ; le pain ramollit tandis que les murs suintent).

En revanche, ils peuvent s'enorgueillir d'avoir en boutique une petite merveille, le mêpuru nattsu, sorte de brioche roulée imbibée de sirop d'érable et couronnée de cerneaux de noix caramélisés qui eux, pour le coup, sont croquants à souhait. Une vraie gourmandise, à laquelle je succombe plus souvent que de raison. (À ce sujet, j'ai enfin compris pourquoi le patron du restaurant ne m'a pas charriée l'autre soir : parce que j'ai objectivement grossi, mon tour de taille ne peut décemment plus faire l'objet de plaisanteries…)

Mais il y a un autre motif à la régularité de mes achats : en effet, le « Maple Nuts » est cerclé d'une feuille de papier sulfurisé sur laquelle est imprimé un texte énigmatique en anglais.
On dirait les pages d'un roman, mais parfois ça ressemble plus à une interview d'acteur. Pour le moment, je ne suis encore jamais tombée 2 fois sur le même extrait. Alors je recompose petit à petit le puzzle, même si je doute d'avoir jamais le fin mot de l'histoire.

Comments:
Mince ! Je salive rien qu’à regarder la photo de ton « Maple Nuts ». Il ne me reste plus qu’à me rabattre sur les carottes qui sont en train de verdir dans mon frigo (même pas de tomates).

Sur ta photo on dirait un roman pour jeunes adolescentes. Ton boulanger recyclerait des romans ou magazines après les avoir lus ? Peut-être devais-tu acheter plusieurs « Maple Nuts » en une seule fois pour voir si les extraits appartiennent au même roman ? Le plaisir d’élucider cette énigme vaut bien le désagrément de te sentir un peu serrée dans tes vêtements.

J’attends la suite avec impatience
 
Chère lectrice,
Laisse-moi rêver... Après la guerre (la 2ème), les commerçants sur les marchés, et même dans leurs boutiques, enveloppaient la botte de poireaux, ou le bouquet de persil, dans du papier journal. A l'époque, tous les quotidiens régionaux diffusaient un feuilleton, et avec un peu de chance, tu tombais sur cette page-là. Si bien que tu pouvais croquer tes radis tout en dévorant l'emballage, le coeur battant de découvrir si le héros, forcément jeune et beau, allait déclarer sa flamme à la jeune fille. "Grand-Père" perpétue cette tradition, sous une forme modernisée. Ta gourmandise est romantique, donc absoute.
 
Enregistrer un commentaire



<< Home

This page is powered by Blogger. Isn't yours?